La légende commence aujourd'hui
La légende commence aujourd'hui
Gremium, ce moto-club au pur esprit 1%, s’est imposé en quelques décennies dans la cour des grands. En Europe comme dans le monde, l’évidence imposait que seuls des hommes particuliers pouvaient rejoindre ce club de légende. Une légende noire et blanche comme leurs caractères, comme leurs couleurs. Une saga qui s’écrit depuis peu en Français. En effet, cet incontournable pays du monde motard ne pouvait échapper longtemps à son destin et cela fait maintenant quelques années qu’il accueille la grande famille Gremium.
Un club, c’est une histoire qui s’écrit avec le cœur, la sueur et parfois le sang de ses membres. Celle-ci est digne d’un roman. Un livre dont la genèse remonte bien avant la création de celui-ci et dont chacun de ses membres est un chapitre à lui tout seul. Si le Gremium France est la pointe de l’épée, il faut remonter jusqu’à la garde, jusqu’à la jeunesse de ses fondateurs pour bien saisir à quoi l’on a affaire.
UN MOTO-CLUB, AVANT TOUT UNE HISTOIRE D’HOMMES
Le monde des moto-clubs tire son âme du rock’n’roll et le rock tire sa force de la rue. Et, ces futurs pionniers du Gremium mc France s’y sont imposés souvent à coups de poings.
C’est adolescents et en bande que tout commence pour eux. Au tout début des années 80, les anecdotes courraient sur des motards et leurs histoires de bagarres pour des couleurs dans le dos… À peine racontées, ces anecdotes étaient balayées par le courant de la rue. Comme on aimait répéter le long des trottoirs, à la sortie des bahuts comme des salles de concerts : «Les rockies à motos c’est fini, la violence, maintenant c’est les skins ! ». Il est vrai qu’en France certains des premiers bikers s’embourgeoisent, fréquentent le dessinateur Margerin et le chanteur Renaud, quand d’autres hantent souvent les tribunaux. Les nôtres sont encore à pieds et portent un « bombers », ils se retrouvent à Paris, au quartier Saint Michel et aux Halles. Les poings fermés, l’après-midi ils protègent « leur territoire », le soir ils déboulent dans les squats et les concerts, la nuit ils descendent dans les catacombes quand ils ne sont pas retenus en garde à vue. Dans cette jungle, nos amis tiennent plus de la meute de Kruel que de la bande à Kébra…
UNE ÉPOQUE BELLE ET REBELLE
Mais si la rue est féroce, elle sait rire de tout et aussi d’elle-même. L’époque était belle et rebelle, elle brille pour eux autant des strass du Palace que du néon des commissariats. Tout avait un air de fête, tout était une blague à raconter. C’est dans cette atmosphère que s’est forgé ce qui allait se constituer en moto-club. Il y avait Gilles, un soir menotté au banc d’un commissariat, qui l’arrache d’un coup, le fait tourner au dessus de sa tête et le brandit face aux flics par défi autant que pour se moquer. Ainsi, il veut hurler à tous qu’il n’est pas un homme que l’on enchaîne. Il y avait Michel, l’ancien teddy-boy accusé, à tort, d’avoir voulu kidnapper Jean Luc L et qui sortait de prison. Il y avait Porky, une armoire de 140 kg que rien ne pouvait stopper, ni les coups de battes qu’il bloquait avec ses avant bras, ni un pack de rugby qu’il affronta, d’un bloc, au dessus de la mêlée. Puis il y eut Mammouth, l’ancien hooligan, aussi large que haut, revenu de la tribune du PSG à notre bande et qui illuminait les soirées par son rire et sa bonne humeur. Il y avait David, fier d’être bourguignon autant que de refuser l’esclavage (c’est-à-dire le travail) comme il disait. Il y avait Luigi aussi, le fidèle prêt à tout pour ses frères. Encore, il y avait Fred, le basque, qui suivait le mouvement, ancien mannequin qui avait réussi à fatiguer Mickey Rourke tellement il aimait la fête. Et puis il y avait Serge, celui que l’on surnommait Batskin, leur leader, leur futur président.
UNE VOLONTÉ ET DES RENCONTRES
Tout le monde le sait, la vie est une somme de rencontres, elle est aussi une école de la volonté. Et, au milieu des années 90 cette bande rencontra un club Harley parisien. Les uns avaient le projet, les autres avaient l’envie et de cette union naquit le « MC Les Halles » en plein Paris. En quelques mois ils obtiennent permis et motos et réussissent à prendre possession d’un local au centre de la capitale. Un peu plus long sera l’apprentissage des codes et de l’esprit de ce nouveau milieu. Ils ont prouvé, ainsi, qu’intégrer un MC ça se mérite, que l’on ne naît pas biker, ça serait trop facile, on le devient. Les bikers, bandes issues du peuple et fières de l’être, ne sauraient se prétendre une aristocratie.
Les premiers contacts sont un peu rugueux. Le club s’auto-proclame 1%, et personne ne leur conteste. L’acte de naissance du « MC les Halles » oppose d’ailleurs dans la même soirée, six clubs aux nouveaux arrivants. La génération en devenir s’impose. Les autres, par dépit, alignent 24 plaintes contre les nouveaux venus et leur président. L’aventure et l’esprit rock’n’roll qui soufflaient dans ce nouveau club autorisèrent une cavale d’un an avant que plaignants, un à un, ne retirent leurs accusations. Mais, ce ne fût qu’un sursis momentané, Mammouth, Gilles, Luigi et Serge, chacun leur tour et pour différentes raisons furent rattrapés par la prison. Le club fut « gelé ». Enfermés séparément, ils se retrouvent à leurs sorties et partent vers de nouvelles aventures. David et Serge s’associent pour créer un casino au Salvador. Gilles fait la sécurité dans le bar qu’ils gèrent encore sur Paris.
Le démon de la moto, les reprend au début du nouveau millénaire, Mammouth, David, Luigi, Gilles et Serge rempilent avec un nouveau nom de club, « Berserker MC». Ils installent leur club-house aux puces de Clignancourt, cette fois-ci.
LES ANNÉES SOMBRES
Mais la société a la rancune tenace et ne s’embarrasse, ni de droit ni de vérité, contre ceux qui ne veulent pas vivre comme elle. Commencent les années sombres où Serge, David et quelques uns de ses amis sont inculpés régulièrement dans de sinistres affaires. Porky encerclé par sa folie est de plus en plus souvent interné. Serge, un temps éloigné du monde de la moto, malgré des non-lieux systématiques, rebondit d’accusations folles et infondées en campagnes de presse mensongères. On cherche à détruire, on fantasme assassinats et incendies de locaux adverses. On lui demanderait presque son alibi dans l’affaire Kennedy… L’horreur et l’absurde côtoient les pires mensonges.
TOUT RECOMMENCE
C’est en 2014 que tout recommence. Serge et les siens peuvent respirer à nouveau. Il forme un autre club, le Praetorians mc, avec ce qui reste des fidèles, le dernier carré, Gilles et Luigi à qui s’ajoutent le sang neuf, Hugo et Bubsy puis plus tard Steph. Ce noyau aura bientôt l’honneur d’etre le fondateur de la légende à venir. Rapidement, bien d’autres les rejoindront. En 2016, la machine s’accélère et prend une dimension internationale en rejoignant la Black and White nation, le Gremium mc. Depuis, chaque année marque une étape supplémentaire, 2018 les Prospects Gremium France deviennent membres à part entière. 2019 voit la naissance d’un nouveau chapitre à Nancy. En 2020 se crée le chapitre Nomads à Reims et un autre à Bar-le-Duc. En 2021 suivent St Quentin, Amiens, Vichy.
Ainsi continue l’aventure commencée il y a plus de 30 ans…
La légende commence aujourd'hui
La légende commence aujourd'hui
Gremium, ce moto-club au pur esprit 1%, s’est imposé en quelques décennies dans la cour des grands. En Europe comme dans le monde, l’évidence imposait que seuls des hommes particuliers pouvaient rejoindre ce club de légende. Une légende noire et blanche comme leurs caractères, comme leurs couleurs. Une saga qui s’écrit depuis peu en Français.
En effet, cet incontournable pays du monde motard ne pouvait échapper longtemps à son destin et cela fait maintenant quelques années qu’il accueille la grande famille Gremium.
Un club, c’est une histoire qui s’écrit avec le cœur, la sueur et parfois le sang de ses membres. Celle-ci est digne d’un roman. Un livre dont la genèse remonte bien avant la création de celui-ci et dont chacun de ses membres est un chapitre à lui tout seul. Si le Gremium France est la pointe de l’épée, il faut remonter jusqu’à la garde, jusqu’à la jeunesse de ses fondateurs pour bien saisir à quoi l’on a affaire.
UN MOTO-CLUB, AVANT TOUT UNE HISTOIRE D’HOMMES
Le monde des moto-clubs tire son âme du rock’n’roll et le rock tire sa force de la rue. Et, ces futurs pionniers du Gremium mc France s’y sont imposés souvent à coups de poings.
C’est adolescents et en bande que tout commence pour eux. Au tout début des années 80, les anecdotes courraient sur des motards et leurs histoires de bagarres pour des couleurs dans le dos… À peine racontées, ces anecdotes étaient balayées par le courant de la rue. Comme on aimait répéter le long des trottoirs, à la sortie des bahuts comme des salles de concerts : «Les rockies à motos c’est fini, la violence, maintenant c’est les skins ! ». Il est vrai qu’en France certains des premiers bikers s’embourgeoisent, fréquentent le dessinateur Margerin et le chanteur Renaud, quand d’autres hantent souvent les tribunaux. Les nôtres sont encore à pieds et portent un « bombers », ils se retrouvent à Paris, au quartier Saint Michel et aux Halles. Les poings fermés, l’après-midi ils protègent « leur territoire », le soir ils déboulent dans les squats et les concerts, la nuit ils descendent dans les catacombes quand ils ne sont pas retenus en garde à vue. Dans cette jungle, nos amis tiennent plus de la meute de Kruel que de la bande à Kébra…
UNE ÉPOQUE BELLE ET REBELLE
Mais si la rue est féroce, elle sait rire de tout et aussi d’elle-même. L’époque était belle et rebelle, elle brille pour eux autant des strass du Palace que du néon des commissariats. Tout avait un air de fête, tout était une blague à raconter. C’est dans cette atmosphère que s’est forgé ce qui allait se constituer en moto-club. Il y avait Gilles, un soir menotté au banc d’un commissariat, qui l’arrache d’un coup, le fait tourner au dessus de sa tête et le brandit face aux flics par défi autant que pour se moquer. Ainsi, il veut hurler à tous qu’il n’est pas un homme que l’on enchaîne. Il y avait Michel, l’ancien teddy-boy accusé, à tort, d’avoir voulu kidnapper Jean Luc L et qui sortait de prison. Il y avait Porky, une armoire de 140 kg que rien ne pouvait stopper, ni les coups de battes qu’il bloquait avec ses avant bras, ni un pack de rugby qu’il affronta, d’un bloc, au dessus de la mêlée. Puis il y eut Mammouth, l’ancien hooligan, aussi large que haut, revenu de la tribune du PSG à notre bande et qui illuminait les soirées par son rire et sa bonne humeur. Il y avait David, fier d’être bourguignon autant que de refuser l’esclavage (c’est-à-dire le travail) comme il disait. Il y avait Luigi aussi, le fidèle prêt à tout pour ses frères. Encore, il y avait Fred, le basque, qui suivait le mouvement, ancien mannequin qui avait réussi à fatiguer Mickey Rourke tellement il aimait la fête. Et puis il y avait Serge, celui que l’on surnommait Batskin, leur leader, leur futur président.
UNE VOLONTÉ ET DES RENCONTRES
Tout le monde le sait, la vie est une somme de rencontres, elle est aussi une école de la volonté. Et, au milieu des années 90 cette bande rencontra un club Harley parisien. Les uns avaient le projet, les autres avaient l’envie et de cette union naquit le « MC Les Halles » en plein Paris. En quelques mois ils obtiennent permis et motos et réussissent à prendre possession d’un local au centre de la capitale. Un peu plus long sera l’apprentissage des codes et de l’esprit de ce nouveau milieu. Ils ont prouvé, ainsi, qu’intégrer un MC ça se mérite, que l’on ne naît pas biker, ça serait trop facile, on le devient. Les bikers, bandes issues du peuple et fières de l’être, ne sauraient se prétendre une aristocratie.
Les premiers contacts sont un peu rugueux. Le club s’auto-proclame 1%, et personne ne leur conteste. L’acte de naissance du « MC les Halles » oppose d’ailleurs dans la même soirée, six clubs aux nouveaux arrivants. La génération en devenir s’impose. Les autres, par dépit, alignent 24 plaintes contre les nouveaux venus et leur président. L’aventure et l’esprit rock’n’roll qui soufflaient dans ce nouveau club autorisèrent une cavale d’un an avant que plaignants, un à un, ne retirent leurs accusations. Mais, ce ne fût qu’un sursis momentané, Mammouth, Gilles, Luigi et Serge, chacun leur tour et pour différentes raisons furent, rattrapés par la prison. Le club fut « gelé ». Enfermés séparément, ils se retrouvent à leurs sorties et partent vers de nouvelles aventures. David et Serge s’associent pour créer un casino au Salvador. Gilles fait la sécurité dans le bar qu’ils gèrent encore sur Paris.
Le démon de la moto, les reprend au début du nouveau millénaire, Mammouth, David, Luigi, Gilles et Serge rempilent avec un nouveau nom de club, « Berserker MC». Ils installent leur club-house aux puces de Clignancourt, cette fois ci.
LES ANNÉES SOMBRES
Mais la société a la rancune tenace et ne s’embarrasse, ni de droit ni de vérité, contre ceux qui ne veulent pas vivre comme elle. Commencent les années sombres où Serge, David et quelques uns de ses amis sont inculpés régulièrement dans de sinistres affaires. Porky encerclé par sa folie est de plus en plus souvent interné. Serge, un temps éloigné du monde de la moto, malgré des non-lieux systématiques, rebondit d’accusations folles et infondées en campagnes de presse mensongères. On cherche à détruire, on fantasme assassinats et incendies de locaux adverses. On lui demanderait presque son alibi dans l’affaire Kennedy… L’horreur et l’absurde côtoient les pires mensonges.
TOUT RECOMMENCE
C’est en 2014 que tout recommence. Serge et les siens peuvent respirer à nouveau. Il forme un autre club, le Praetorians mc, avec ce qui reste des fidèles, le dernier carré, Gilles et Luigi à qui s’ajoutent le sang neuf, Hugo et Bubsy puis plus tard Steph. Ce noyau aura bientôt l’honneur d’etre le fondateur de la légende à venir. Rapidement, bien d’autres les rejoindront. En 2016, la machine s’accélère et prend une dimension internationale en rejoignant la Black and White nation, le Gremium mc. Depuis, chaque année marque une étape supplémentaire, 2018 les Prospects Gremium France deviennent membres à part entière. 2019 voit la naissance d’un nouveau chapitre à Nancy. En 2020 se crée le chapitre Nomads à Reims et un autre à Bar-le-Duc.
En 2021 suivent St Quentin, Amiens, Vichy.
Ainsi continue l’aventure commencée il y a plus de 30 ans…